Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Un autre blog de la fille de l'air
8 août 2008

°oO Je m'étais donnée Rendez-vous dans 10 ans # 1 Oo°

diddl_plume

*Dix ans après*

Cet été... ça fait 10 ans que je suis devenue Montpelliéraine... Pour fêter ça avec vous, quelques souvenirs en vrac de cette année forte en émotion...

Il y a 10 ans, en 1998, c'était l'année du bac. Avec tout ce qui va avec: le stress, le bachotage, la meilleure classe** que j'ai jamais eue avec des collègues de première et terminale formidables, doués et super drôles, gentils, et qui m'ont détraumatisée de mes cauchemardesques années de collège (merci à tous!). Ils ont même réussi à me détraumatiser des cours de chimie et de sport... Des gens formidables je vous dis! J'en ai d'ailleurs retrouvé quelques-uns grâce à Copains d'avant (lire ma note dans la catégorie "Bons plans"!) Plus toute une bande de copines rigolotes, des vraies clowns, aussi sérieuses que bruyantes. Super bavardes, on passait notre temps à rigoler pour faire passer le stress des cours et du bac surtout... A ce point qu'on a carrément été bannies de la bibliothèque du lycée... En vrai, je n'ai jamais fait de bruit dans la bibliothèque (j'aurais pas osé, hein Nekita!) mais le problème, c'est que je racontais tellement de bêtises à voix basse avec ma copine Agnès (qui ne s'est toujours pas inscrite sur Copains d'avant), que les autres filles passaient leur temps à rire au lieu de faire leurs exos (les vilaines), du coup, c'est nous qu'ils ont virées, la vie est trop injuste... (hum). Malheureusement, je n'aurai jamais autant ri qu'à cette époque là, sentiment partagé par ma collègue que je vois toujours.

diddl_livres

Avec le bac, il y a aussi eu les 100 jours du bac, le "Père Cent" ...vous connaissez? 100 jours avant le bac, tous les futurs bacheliers viennent en cours déguisés, il y a une fiesta, et élection des meilleures classes déguisées. J'ai du supplier ma copine Agnès pour qu'elle vienne, mais le lendemain matin, je me suis légèrement sentie seule à l'arrêt du car... J'étais la seule perdue accoutrée en blonde russe à lunettes noires (mélange de déguisements trouvés au fond des placards), au milieu de dizaines de jeunes non déguisés because pas en terminale. Les autres terminales, ces petits chanceux, s'étaient fait emmener par leur parents au lycée... Je ruminais ma solitude en pestant contre ma lâcheuse de copine, quand le car est arrivé: je vais pour grimper dedans, et une espèce de fille à perruque blanche et lunettes noires capée et à l'allure aussi excentrique que moi me bloque le passage... On se regarde de plus près, et explosons d'un rire interminable devant le car: c'était ma lacheuse de copine qui pestait elle aussi contre moi et attendait desespérément seule de l'autre coté des jeunes hilares. Une fois de plus, les jeunes qui prenaient le car avec nous tous les matins nous ont pris pour deux folles dingues. Ce qui, je pense, a confirmé leurs doutes à notre propos... (hum hum) Arrivées au lycée, nous primes un bain de foule excentrique et décalé dans notre lycée envahi par des extraterrestres... Une superbe expérience... Le vrai lâcheur fut notre ami Julien qui n'est pas venu et nous a raconté le lendemain qu'il s'était déguisé en homme invisible (Ha ha. Hum...) Des bouteilles géantes de coca (des terminales déguisés) étaient coincées dans les doubles portes du lycée, et quatre daltons rayés traversaient le hall pendant que des moines bouddhistes rasés méditaient au pied d'un pilier et que des petits lapins roses et de grands bébés prenaient place en cours de Philo...

1998, toujours au lycée, il y avait le couloir de James Bond, les matchs de foot au kiri au self, la place de self maudite en face d'Aurore qui crachait systématiquement son yop ou son yaourt à la fraise en explosant de rire (je hais les yaourts à la fraise), les grenouilles en papier de Julien en cours de chimie (le prof venait jouer avec nous, et comme Juju refusait de m'apprendre à les faire, j'ai du disséquer celle qu'il m'avait dédicacé), les fioles de parfums renversées par Bérangère ou Nathalie (je sais plus) pendant un autre cours de chimie, la collec' de timbres de Marie, l'exposé de Matthias sur les merveilles de la fécondation, les petits mots laissés par tout le monde dans mon cahier de souvenirs, resté ouvert sur mon bureau toute l'année durant, et que tout le monde remplissait dans tous les sens dès qu'il y avait quelquechose à raconter. "Linda, ça rime avec batavia": la prose magnifique de Matthias... Hilarantes étaient les élections de délégués, notre classe étant un concentré rassemblés d'âmes comiques, et chacun votait pour Mickey, l'homme invisible ou le Schmilblick, tandis qu'au troisième tour à ce petit jeu la prof de Philo (une charmante femme qui nous apprit beaucoup) perdait son sang froid...

cepeEt puis: la course d'orientation dans les forêts de Dordogne: comme je n'arrivais jamais à obtenir une note potable (avant ça j'étais dispensée de sport, santé oblige), j'ai décidé de ramasser des champignons et des châtaignes en cherchant les bornes. Je me pointais dans les bois avec mon cabas, et je montrais mes trouvailles au prof, en lui demandant si le groupe précédant avait trouvé des cèpes ou des girolles (on avait des profs formidables cette année-là)... Ma copine Agnès s'arrachait les cheveux, mais j'avais pas l'intention de continuer à courir comme une perdue pour des zéros! Pendant que je ramassais mes cèpes et qu'Agnès avait résolument décidé de se perdre (j'ai un sens inné de l'orientation, ce qui n'est pas le cas de beaucoup...), mais elle ne se perdait jamais, rassurez-vous (grâce à qui?), on entendait au loin les voix déchirées et déséspérées de camarades perdus jusqu'au cou, qui criaient pour demander de l'aide, et "pitié", qu'on les retrouve... Généralement, le prof envoyait deux jeunes à leur recherche, mais comme ceux-ci (choisis pour leur rapidité donc pas moi) n'avaient pas non plus le sens de l'orientation (c'est regrettable), il en envoyait deux autres un quart d'heure après et on perdait généralement la moitié de nos troupes à chaque cours de sport. Ce qui nous faisait des tas de trucs drôles à raconter à nos parents. Malheureusement, les miens ne croyaient jamais ce qui m'arrivait au lycée...

diddl_crayon

Les préparatifs du bac: Comme ma mémoire des cours qui ne sont pas des langues s'autodétruit au bout de 24h, je ne voyais pas nécessaire de réviser mes cours plus d'une semaine avant le bac. De toute façon, j'étais tellement pressée de venir à Montpellier rejoindre mes nouveaux amis et à la fois stressée de quitter ma belle région qu'il m'était impossible de me concentrer sur quoi que ce soit. Une semaine avant, j'ai donc dû établir un programme d'urgence. Lundi, révision de tout le programme de philo, mardi, les maths, mercredi matin, l'histoire, après-midi, la géo, etcétéra... Révisions faites sur mon hamac en tressant des guirlandes de pâquerettes que j'accrochais à mon cahier de philo, déjà abondamment illustré de mes dessins. Les autres matières, je les ai révisées en haut du cerisier ou du chêne, d'où mon petit frère me demandait de descendre à l'heure des repas...

Mais encore, cette année-là...

diddl_violon

1998: en Dordogne, c'est ma ville, qui s'appelle La Linda (comme moi...), qui a été choisie pour faire la Félibrée. La Félibrée est une fête célébrée depuis des siècles en Dordogne, c'est la fête des fleurs, et chaque année une ville ou un village seulement est choisi et à l'honneur d'accueillir la Félibrée. Toutes les rues sont recouvertes de fleurs, les devantures aussi, et tout est remis comme autrefois: les métiers, les habits, et biensûr, les voitures sont interdites! Cette année-là, comme pour me dire au revoir (je suis une grande nostalgique de mon pays natal), c'est ma ville qui a été choisie, et justement, la veille de notre départ pour une nouvelle vie plus au Sud. Il y avait un bal ou j'ai dû danser avec à peu près tout le monde (je suis une accro à la piste de danse), et le soir, j'ai pleuré comme une madeleine... Sur le lac à la nuit les gabarres (bâteaux qui descendent les rivières de Dordogne) flottaient sous les feux d'artifice et les musiques de Era étaient diffusées partout... C'était mon dernier soir d'été là-bas, le garçon de qui j'étais amoureuse en secret depuis des années (il ne l'a jamais su) était sur une des gabarres (c'est la dernière fois que j'ai pû le voir), et le lendemain nous prenions la route pour notre nouvelle vie... Maintenant, je ne peux plus écouter Era sans pleurer! C'était le 7 juillet 1998 (snif), et je vais pas vous la jouer à la Amélie Poulain mais c'était super émouvant et ça reste à jamais gravé dans ma mémoire!

Une longue note-anniversaire... Pour fêter mes 10 ans ici!!! (champagne!) :-) (vous en avez appris des choses, hein!?)

diddl1

Publicité
Commentaires
V
Pour ce qui est des révisions de dernière minute, tu peux me compter parmi les membres de ton club de "bienvenue..." <br /> Et pour ce qui est du rangement de la maison, je suis toujours plus motivée quand je sais que j'ai du monde qui vient me rendre visite !!!
Un autre blog de la fille de l'air
Publicité
Derniers commentaires
Un autre blog de la fille de l'air
Publicité